Avec la traductrice Monique Nagielkopf (1944-2019) le théâtre flamand perd une de ses plus ardentes ambassadrices

Avec la traductrice Monique Nagielkopf (1944-2019) le théâtre flamand perd une de ses plus ardentes ambassadrices

(Denise) Monique Nagielkopf est née le 15 septembre 1944 à Bourg-en-Bresse (France).

En 1966, elle s’établit à Anvers. Elle y travaille en tant qu’animatrice dans des centres culturels, en tant que costumière et accessoiriste au théâtre et écrit et traduit des bandes dessinées. À partir de 1989, elle se consacre exclusivement à la traduction. Outre de la poésie et des publications sur l’architecture, les arts plastiques et la littérature, elle se spécialise dans la traduction vers le français de textes de théâtre flamands et néerlandais. Elle a ainsi traduit, entre autres, Josse De Pauw, Arne Sierens, Stefan Hertmans, Jeroen Olyslaegers, Lot Vekemans, Filip Van Luchene, Esther Gerritsen, Jan Lauwers, Erik De Volder, Jan Fabre, Gerda Dendooven, Gerardjan Rijnders, Paul Mennes, Hanneke Pauwe, Pascale Platel, David Van Reybrouck, Peter Verhelst…
En plus des textes de théâtre, elle a également traduit d’innombrables surtitres pour des spectacles de théâtre flamands et néerlandais joués en France. Pour la Toneelhuis, elle a traduit, entre autres, Sous le volcan (de Josse De Pauw d’après Malcolm Lowry), Cœur ténébreux (de Josse De Pauw d’après Joseph Conrad), le site internet Test of Civilisation et le surtitrage de De man zonder eigenschappen (L’homme sans qualités de Robert Musil), Wolfskers (Jeroen Olyslaegers) et Atropa (Tom Lanoye).

Qui a travaillé avec elle connaît son amour de la langue française et néerlandaise, ses affinités particulières avec le théâtre, son incommensurable connaissance du métier, son sens du détail, sa modestie et son humour.

Elle va énormément nous manquer.