Alors que le spectacle se focalise sur la perspective du coupable et que le site Web met en lumière comment le langage et la rationalisation de l’exclusion, menés à l’extrême, peuvent conduire à des abominations et à l’extermination, le projet Invisible Cities se greffe sur l’environnement quotidien à plus petite échelle et plus direct et sur les aspects humains de la société.
Les étudiants de dernière année en journalistique de l’AP Hogeschool d’Anvers brossent des portraits à taille humaine de certains habitants de la ville d’Anvers, frappés d’une manière ou d’une autre d’exclusion. Après une semaine d’initiation, les étudiants sillonnent la ville pour rendre visible l’invisible. Ils s’entretiennent avec des gens à partir de la conscience journalistique : comment, aujourd’hui, écrit-on sur des (groupes de) gens qui ne répondent pas aux « normes sociétales » ? Ils s’attachent à démontrer l’importance du langage employé, un thème qui mérite une grande attention aujourd’hui que les rapports actuels sur, par exemple, les réfugiés en Europe (ou dans le monde) soulèvent plus d’une question critique.
Ces portraits sont regroupés sur une plate-forme digitale qui sera mise en ligne en mars. Toutes les villes participantes dans lesquelles le spectacle est présenté sont invitées à y ajouter des portraits. Ainsi, la galerie de portraits s’accroîtra, et atteindra son but : rendre visible l’invisible au niveau européen.
Invisible Cities fait partie du Projet Littell, avec le support du programme Europe créative de l'Union européenne.
