« Depuis 10 ans, depuis 30 ans, depuis plus d’un siècle, les gens de théâtre sont à la recherche de la représentation absolue, ultime de la ville dans son ensemble. Honderd, un spectacle imaginé et écrit par Bart Van Nuffelen et mis en scène par Ruud Gielens – avec autant d’habitants de la Bisschoppenhoflaan sur scène à la fin – s’en rapproche. Pour ma part, ce documentaire théâtral est la grande réussite de la saison. Tellement simple, tellement fort ! » – Wouter Hillaert, Pzazz, 17 juin 2024
Après la première, Honderd est parti en tournée dans une version réduite, rien qu’avec Slongs (Charissa Parassiadis) et Scale (Kris Strybos), sans les habitants. En raison des nombreuses réactions émouvantes qu’a suscitées cette soirée unique au Bourla, MartHa!tentatief, la Toneelhuis et theater arsenaal ont décidé de reprendre la version unique du soir de la première, les 3, 4 et 5 avril 2025 au théâtre Bourla. Honderd est une production considérable et complexe, tant sur le plan logistique que financier. Si nous pouvons reprendre Honderd en avril dans la version avec les cent habitants sur scène, c’est uniquement grâce au soutien de Buysse & Partners. Cette coopération notable entre trois maisons de théâtre et un acteur privé ramène le récit d’une chaussée à la périphérie de la ville à la place qui lui revient : au centre de la ville et de l’attention.
Coopération avec Buysse & Partners : plus que du soutien financier
C’est le soutien de la société indépendante d’investissements anversoise Buysse & Partners qui permet la reprise de Honderd. Avec son fonds immobilier résidentiel, Buysse & Partners aspire à professionnaliser le marché locatif privé de logements abordables et qualitatifs. Elle agit en ce sens sous le nom de « Jack » et se concentre sur les villes qui sont des centres régionaux, comme Bruxelles et Anvers. Dans la Bisschoppenhoflaan, à Deurne – une commune en périphérie du centre-ville, mais qui fait partie de l’administration communale du Grand Anvers –, la source d’inspiration de Honderd, Buysse & Partners possède un immeuble d’appartements qui compte quelque trente-cinq appartements. Du coup, l’entreprise connaît bien les défis et les potentialités de ce quartier.
Le spectacle Honderd, qui met en lumière la vie et les récits de vie d’habitants de ce quartier, a fait une forte impression. Tant et si bien que quand Guy Mertens, associé chez Buysse & Partners, a entendu parler de la production, il a pris contact avec Bart Van Nuffelen, l’une des forces motrices du spectacle.
« Lorsque j’ai lu des articles à propos du projet, après la première représentation, la manière dont les créateurs du spectacle ont mis en avant et en valeur les habitants et leurs récits m’a profondément touché. En tant qu’investisseurs dans ce quartier, nous étions curieux de voir de quelle façon nous pourrions poursuivre le travail sur base des idées puisées dans le spectacle et conserver l’attention portée à cette rue », raconte Guy Mertens. « Lors d’une réunion avec Bart Van Nuffelen, il s’est avéré que l’équipe rêvait d’une reprise du spectacle avec l’ensemble de la distribution, mais que le budget manquait. Au sein de Buysse & Partners, nous n’avons pas hésité à soutenir cette initiative, tant sur le plan financier que logistique, et nous avons également réussi à convaincre nos partenaires EY et Geert Lybeer d’apporter leur contribution. »
« Sans le soutien financier de Buysse & Partners, cette reprise n’aurait pas été possible », ajoute Bart Van Nuffelen de Martha!tentatief. Je suis très heureux que cette coopération nous permette à nouveau de partager « un récit de la périphérie de la ville » avec le public.
Contribuer à un impact durable
Buysse & Partners est conscient qu’il existe des situations intolérables dans certains segments du marché de la location résidentielle. L’entreprise place la qualité, l’efficacité énergétique et la satisfaction des locataires au cœur de son approche. En outre, Buysse & Partners s’engage à contribuer à la cohésion sociale et à renforcer le tissu social des quartiers où elle opère. La reprise de Honderd s’inscrivant parfaitement dans cette vision, cela explique que Buysse & Partners ait décidé d’apporter non seulement un soutien financier à la reprise de Honderd, mais aussi une aide logistique. Ainsi, des collaborateurs de l’entreprise se sont engagés à transporter des décors et à véhiculer des résidents au Bourla et donner un coup de main à l’accueil.
Le spectacle offre non seulement un regard unique sur la diversité et le dynamisme de la Bisschoppenhoflaan, mais ouvre également la porte à un dialogue sociétal plus vaste. « Nous croyons au pouvoir des projets qui relient les gens et favorisent un sentiment d’appartenance, de faire communauté. Honderd est un tel projet », ajoute Guy Mertens. « Le fait que ce spectacle puisse aussi inspirer et encourager nos investisseurs à réfléchir à la dimension sociétale de l’immobilier lui confère une valeur supplémentaire. »
Grâce au soutien de Buysse & Partners, l’ensemble de la distribution de Honderd pourra remonter sur scène en 2025. Les récits de la Bisschoppenhoflaan auront ainsi une nouvelle occasion d’être entendus et l’impact de cette production unique pourra se poursuivre.
Un miroir socio-artistique
Honderd est plus qu’un spectacle. C’est une ode à une chaussée souvent qualifiée de « quartier à problèmes ». En portant à la scène une centaine d’habitants et leurs récits, le metteur en scène Ruud Gielens et l’homme de théâtre Bart Van Nuffelen nous invitent à voir au-delà des clichés. Le texte, basé sur des centaines de conversations avec les habitants, consignées par Pauline Augustyn, raconte des histoires de perte, de deuil, d’espoir et de résilience.
Pour les participants, Honderd est une expérience exceptionnelle. Jos De Schepper, un résident, la qualifie « d’hommage à mon fils que j’ai perdu il y a des années. Pour la première fois, j’ai l’impression que son récit est entendu ». De tels témoignages montrent à quel point le théâtre peut contribuer à l’estime de soi et à de la reconnaissance.
La Bisschoppenhoflaan et la ville de demain
Honderd braque les projecteurs sur les périphéries urbaines et met en lumière des défis, tels que la gentrification et l’exclusion sociale. Que signifie l’avenir de quartiers comme celui de la Bisschoppenhoflaan dans une ville en transition ? L’art ne peut peut-être pas sauver le monde, mais il peut attirer l’attention sur des récits oubliés et redonner de la visibilité à des vies invisibilisées.