Le spectacle peut dès lors commencer : Rasem manipule des projections d’images d’actualité, des passages d’interviews, des textes, des figurines, etc. qui forment conjointement une histoire. Un spectacle dans lequel la destruction joue invariablement un rôle.

Avec un clin d’œil à Antonin Artaud qui a fait appel au « théâtre de la cruauté » pour secouer le théâtre bourgeois, Mokhallad Rasem souhaite à présent introduire le « théâtre de la destruction ». Dans toute son œuvre précédente, le monde bombardé, démoli, en ruine est au sens littéral et figuré la toile de fond et la raison d’être de ses créations, avec pour ultime question : que peut-il advenir après l’anéantissement ? Quelle vie peut se révéler après la destruction ? Notre imagination est-elle assez puissante pour générer, à partir de ce « théâtre de la destruction », une transformation susceptible de faire réémerger la beauté des gravats et des éclats ?

Avec Delivery Theatre, Rasem se déplace dans la ville pour jouer dans différents salons privés. Par les histoires qu’il raconte dans son théâtre de carton ondulé, il souhaite établir un réseau à travers la ville et littéralement relier le Bourla et le citoyen ! Il suffit d’appeler 03 224 88 44