« Il est permis de séduire l'épouse d'un autre homme lorsque l'on court le danger de périr d'amour pour elle. »
(extrait du Kama Sutra)
Nous. Nous ne voulons pas d'amour féroce, nous n'exigeons pas de sang, nous ne hurlons pas à la vengeance. Nous ne le faisons plus.
Nous sommes larges d'esprit, bienveillants, parfaitement informés, lucides et chaleureux.
Nous sommes libres, enfin libres, enfin libres ! Délivrés du joug des instincts.
Merde, voilà le Désir ! Va-t-en, Désir !
Aïe, voilà que s'amène la Passion ! Connasse lubrique ! Fauteuse de troubles ! Fiche-nous la paix !
Nous avons atteint un tel équilibre.
Nous, nous sommes sur la bonne voie.
Elle est à sens unique, cette évolution, donc ceci doit être le bon sens, non ?
Nous sommes prêts à toute légèreté, aptes à accepter les humeurs de tous.
Oui, nous sommes libres. Affranchis, les gars. Et les filles. Hum !
Nous chérissons nos choix, aussi soumis que des souverains.
Et si la Passion et le Désir nous asservissent malgré tout, tout le monde comprendra. Ouais ! Tout le monde.
Des êtres superbes, voilà ce que nous sommes.
(Ils rient tous. Quels élégants mammifères, dites donc !)
Une pièce pour médiors lubriques, avec un seul jeune éphèbe (qui, nous l'espérons, crèvera à la fin, le connard !)
« Je pense que je vous ai évité de crainte de rencontrer mon double.. (…) Votre déterminisme comme votre scepticisme – ce que les gens appellent pessimisme – votre sensibilité aux vérités de l’inconscient, de la nature pulsionnelle de l’homme, votre déconstruction des certitudes culturelles et conventionnelles, l’arrêt de vos pensées sur la polarité de l’amour et de la mort, tout cela me touchait avec une inquiétante familiarité. (…) Ainsi ai-je acquis le sentiment que vous savez par intuition, en réalité par une fine autoperception, tout ce que j’ai mis au jour chez d’autres au cours d’un travail laborieux. »
(Extrait d'une lettre de Sigmund Freud à Arthur Schnitzler, 1922)
« En soi aussi, Het wijde land (Terre infinie) ressemble à une histoire d’adultère. En surface, un déroulement apparemment imperceptible. En dessous, une recherche, un tâtonnement constant d’un jeu torride avec quelques éruptions violentes et une sensibilité qui va crescendo vers la fin. » - Wouter Hillaert, De Standaard, 29.10.2013***
« Les dialogues sur l’amour et sur, malgré tout, la fidélité, sont d’une authenticité profonde et parfois touchante. » – Kester Freriks, NRC Handelsblad****, 28.10.2013
« Un récit d’une dure sobriété. Une soirée de théâtre grandiose » – Loek Zonneveld, Theaterkrant.nl****
« Un enchaînement de monologues brillants. (…) Les Flamands exposent un égoïsme impitoyable et un penchant pour la passion amoureuse qui ne recule devant rien. Peu à peu, le jeu de ces acteurs puissants devient plus sérieux et débouche sur la dernière partie, belle à couper le souffle. »” – Hein Janssen, De Volkskrant****, 04.11.2013
de et avec
- Sara De Roo
- Jolente De Keersmaeker
- Olympique Dramatique
- Damiaan De Schrijver
- Koen De Graeve
- Charlotte Vandermeersch
- Geert Van Rampelberg
- Stijn Van Opstal
texte
- Arthur Schnitzler
scénographie
- Olympique Dramatique
- STAN
- Tom Liekens
- Matthias de Koning
conception lumière
- Thomas Walgrave
musique
- Frank Vercruyssen
conception costumes
- Inge Büscher
production, technique
- Toneelhuis
- STAN
assistant
- Filip Eyckmans
production
- Toneelhuis
- Olympique Dramatique
- STAN