Mokhallad Rasem est l’un des trois metteurs en scène à avoir été invités par la plate-forme SIWA (laboratoire artistique itinérant des mondes Arabes contemporains) située à Paris pour se pencher sur l’Oresteia d’Eschyle, de pair avec le metteur en scène irakien et acteur Haythem Abderrazak et la metteure en scène française Célie Pauthe, directrice artistique du Centre National Dramatique de Besançon.  

Looking for Oresteia veut approcher l’Oresteia par étapes, par le biais de workshops qui débouchent sur des moments de présentation publique et préparent à leur tour une présentation finale. Le 28 juin 2015 a été l’un de ces moments de présentation publique. Le mois de septembre 2016 verra se dérouler un deuxième workshop accompagné par un moment de présentation au Mans, et nous vous invitons à un troisième moment de présentation après un cycle de travail dans nos locaux de répétitions de la rue Léopold, le 3 juin 2017.

Pour évoquer l’atmosphère, un choix d’un moment de présentation datant du 28 juin 2015 : un studio de Besançon a été pendant dix jours le lieu de travail des trois metteurs en scène avec deux acteurs français, trois acteurs et actrices irakiens, deux musiciens irakiens et deux interprètes. Haythem Abderrazak s’est focalisé sur une partie de la trilogie, Agamemnon. Célie Pauthe sur le deuxième volet, Les Choéphores. Mokhallad Rasem s’est plongé dans la troisième partie, Les Euménides. L’Oresteia porte sur la fin du devoir de vengeance imposé par les dieux et annonce donc le début du système juridique, mais le résultat du workshop et surtout la contribution de Mokhallad Rasem ouvrent le thème vers l’ici et le maintenant : ceci, par des considérations nuancées sur les violences commises partout en Europe et ailleurs, sur la situation en Irak (passée d’une dictature au chaos actuel), et sur les mécanismes globaux du marché qui sont peut-être la nouvelle variante des dieux inéluctablement vengeurs…

Nous sommes curieux de voir ce que nous promet une nouvelle étape de ce sujet captivant. Qui désire voir un véritable work in progress sait donc où se rendre.