Le point de départ de Mefisto for ever est une situation historique. Après l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, une compagnie de théâtre se demande que faire. Certains décident de partir, d’autres de rester. Kurt Köpler croit pouvoir mener le combat de l’intérieur : la beauté est l’arme de l’artiste. Mais combien de temps peut-on tenir bon? Où s’arrête la stratégie, où commence la compromission fatale?
Guy Cassiers et Tom Lanoye ont transposé Mephisto en une fable contemporaine sur l’art et la politique, l’intégrité et la trahison, la passion et l’opportunisme. Dans Mefisto for ever, le sérieux satirique de Tom Lanoye, la théâtralité technologique de Guy Cassiers et la puissante distribution se mêlent dans un cocktail explosif. Du théâtre actuel qui aborde des questions actuelles.
Triptyque du pouvoir
Après son impressionnant cycle Proust, une méditation théâtrale émouvante et recueillie sur la mémoire et le temps révolu, Guy Cassiers consacre à présent une nouvelle trilogie aux rapports complexes entre l'art, la politique et le pouvoir.
Le premier volet, Mefisto for ever, d'après le roman Mephisto de Klaus Mann, a été créé à l'automne 2006. Pour la deuxième partie, Wolfskers (« Belladone »), Cassiers s'inspire de trois scénarios du cinéaste russe Alexandre Sokourov, dont les sujets respectifs sont Lénine, Hitler et Hirohito. La troisième pièce, Atropa, se base sur des tragédies grecques, plus particulièrement celles qui portent sur la guerre de Troie.
Les trois volets peuvent être vus séparément, mais ici aussi, l'ensemble vaut bien davantage que la somme des éléments. Comme dans le cycle Proust, la forme en triptyque offre la possibilité d'approfondir et d'ouvrir plus largement le thème abordé. À mesure que se construit la trilogie, les échos se multiplient.
Mefisto for ever est le récit de la séduction (infernale) du pouvoir. Wolfskers parle de l'intoxication du pouvoir (« wolfskers » est le nom néerlandais de la belladone, une plante d’une grande toxicité). Atropa traite de d’une agonie du pouvoir (outre le nom générique d'une plante vénéneuse, Atropa est celui de la Parque grecque qui sectionne le fil de la vie).
mise en scène
- Guy Cassiers
texte
- Tom Lanoye
d'après
- Klaus Mann
interprétation
- Dirk Roofthooft
- Gilda De Bal
- Abke Haring
- Katelijne Damen
- Marc Van Eeghem
- Suzanne Grotenhuis
- Josse De Pauw
- Vic De Wachter
scénographie
- Marc Warning
conception esthétique, scénographie
- Enrico Bagnoli
- Diederik De Cock
- Arjen Klerkx
conception costumes
- Tim Van Steenbergen
dramaturgie du film
- Erwin Jans
- Corien Baart
production
- Toneelhuis
- Toneelhuis
remerciements à
- Katelijne Verbeke
- Peter Gorissen
- Stefan Perceval
- Ariane van Vliet