
Le philosophe Walter Benjamin était d’avis qu’en dépit de siècles de désastres, l’humanité a le devoir d’entrer dans l’avenir, même si celui-ci est encore inconnu et peut-être même inquiétant, et de le façonner. Avec sa parabole de L’Ange de l’Histoire, il a adressé une ode à la vie et a plaidé sa cause, envers et contre tout.
Dans Mantike, Louise Van den Eede retrouve cette métaphore dans l’histoire de Calypso, la déesse la plus solitaire de la mythologie grecque, dans la façon dont la nymphe bannie modèle son avenir, réinterprète sa malédiction et sa perte à la faveur de débris écrasés avec lesquels elle fabrique un radeau. Ainsi, Calypso aide son amant, Ulysse, à la quitter pour de bon et fabrique de la sorte sa future perte.
Mantike est une invitation à découvrir de quelle manière nous pouvons entrer ensemble dans un avenir qui n’est pas encore écrit. Non pas une prophétie, non pas un scénario catastrophe, mais une invitation à lâcher ce qui nous retient. Construire un avenir que nul n’a mâché pour nous, mais que nous pouvons imaginer et façonner nous-mêmes.
Cette pièce explosive, expressive et fraîchement écrite remet tout en cause afin de réinventer notre odyssée vers l’avenir. À quoi faut-il s’accrocher, que faut-il laisser périr et que faut-il affectueusement lâcher ?
mise en scène
- Benjamin Abel Meirhaeghe
texte
- Louise Van den Eede
interprétation
- Marjan De Schutter
dramaturgie
- Koen Tachelet
set
- Benjamin Abel Meirhaeghe
production
- Toneelhuis
avec le soutien de
- Tax Shelter maatregel v/d Belgische federale overheid via LOOK@LEO