Le point de départ de ce spectacle repose sur une histoire d’amour personnelle de Meirhaeghe. En 2018, il a créé The Ballet avec son amour et muse de l’époque. Cette
relation mythologisée continue à subjuguer Meirhaeghe, à l’instar des liaisons amoureuses de Diaghilev et Nijinski, de Wilde et Bosie, de Warhol et Basquiat et de toutes les autres relations passionnelles dans lesquelles l’art et la vie s’imbriquent.
Sur scène, Meirhaeghe en personne engage un dialogue artistique intime avec les performeur·ses Jelle Haen et Désirée Cerocién. Il est accompagné en direct au piano soul et blues par l’auteur -compositeur - interprète berlinois Finn Ronsdorf.
Ode to a Love Lost est un hymne au déclin et à la perte, mais également un chant d’espoir. Il
y a de la musique dans la ruine et de l’avenir dans la mélancolie.
Avec un amour perdu pour moteur, un profond cratère pour paysage et une relation ambivalente avec la norme, Meirhaeghe se déplace littéralement vers la délivrance.
Benjamin Abel Meirhaeghe a fait fureur en tant que metteur en scène et contre-ténor de ses
projets musicaux opératiques (A Revue, Madrigals). Son œuvre défie le répertoire classique : les danseurs chantent et les chanteurs dansent. Meirhaeghe sollicite un accès insolent aux grandes émotions tandis qu’il offre du plaisir aux semi-experts et aspire ce faisant à une différente sorte de virtuosité. Ceci est sa première création en tant qu’artiste associé à la Toneelhuis.
Toneelhuis @ De Cinema
dimanche 22 janvier 2023, 20h30
Benjamin Abel Meirhaeghe conseille Fire of Love de Sara Dosa, une exploration romantique
et tragique à travers de spectaculaires images (d’archives) de paysages volcaniques à
couper le souffle. Après la projection du film, il engage la conversation avec Kristof van
Baarle, le dramaturge d’Ode to a Love Lost.
Meirhaeghe se révèle un créateur pleinement intègre qui brûle les planches sans crainte de se montrer intime et vulnérable.
"Son propre chagrin d’amour, qui est à l’origine de la production Ode to a Love Lost , prend forme selon plusieurs perspectives. Dans le paysage sonore résonne un mélange éclectique du répertoire opératique, jazz, blues et de musique orchestrale."
"L’amour est au sens le plus large du terme aussi vulnérable que menaçant : voilà ce qu’est Ode to a love lost ."
"Outre des passages de la composition du Faune de Debussy par Nijinski, un même long son soutenu est maintenu dans un arc de tension qui, sur le mode wagnérien, ne peuvent jamais perdre de leur intensité. La tension d’une perte non surmontée et d’un avenir inconnu y est contenue de manière géniale."
"Dans Ode to a Love Lost , nous partons en quête de l’énergie de l’afterglow comme l’appelle la chercheuse Louise van den Eede. L’incandescence après la catastrophe. Le rougeoiement subsistant du big bang. Le silence juste après la brisure du cœur. Dans la scénographie, cela se traduit par un gigantesque gong à vent de huit mille tubes en acier au-dessus d’un tapis qui couvre toute la scène. Dans cette image convergent l’ancien et le nouveau. J’aime comparer mes processus de création à une centrifugeuse : j’y jette le passé, le présent et le futur et il en sort un spectacle."
mise en scène
- Benjamin Abel Meirhaeghe
de et avec
- Désirée Cerocién/ Mario Barrantes Espinoza
- Finn Ronsdorf
- Jelle Haen
- Benjamin Abel Meirhaeghe
scénographie, lumière
- Bart Van Merode
- Zaza Dupont
conception costumes
- Oumar Dicko
recherches
- Louise Van den Eede
dramaturgie
- Kristof Van Baarle
coaching chorégraphie
- Hanako Hayakawa
vocale coaching
- Wouter Deltour
coaching corporel
- Sten Dielen
vidéo
- Charles Dhondt
conception de tapis
- Victor Verhelst
stage
- Felix Deckers
- Malique Fye
- Maria Zandvliet
diffusion
- ART HAPPENS
production
- Toneelhuis
avec le soutien de
- de Tax Shelter van de Belgische federale overheid
- Casa Kafka Pictures Tax Shelter